Du crédit carbone au premier crédit environnemental européen : mesurer l’impact d’une agriculture régénératrice pour valoriser la transition des secteurs agricole et viticole
“Regenerative agriculture is a system of farming principles and practices that seeks to rehabilitate and enhance the entire ecosystem of the farm from a sustainability point of view, including the improvement of human health and economic prosperity. It is a method of farming that places a heavy premium on soil health and improves the resources (soil, water, biodiversity, etc.) it uses.” (source : 4P1000)
A Paris, le 25 mai 2023 – “Faire de l’agriculture et de la viticulture des alliées de l’environnement”. C’est de cette ambition qu’est née l’initiative “crédit environnemental” entre l’agence de notation de la santé des sols Genesis, les groupes Rémy Cointreau, Moët Hennessy et l’ONG environnementale WWF.
La collaboration, unique, de ces différents acteurs a pour objectif de promouvoir des solutions les plus complètes d’évaluation de leur impact environnemental et, ainsi, de mieux le valoriser. Concrètement, les acteurs ont modélisé un premium environnemental, sur la base de mesures complémentaires au carbone (biodiversité, risques phytosanitaires et santé des sols), qui pondère la valeur du crédit carbone afin de rendre compte de l’état environnemental global.
La construction de ce coefficient repose sur la prise en compte de :
Ce projet collectif a deux ambitions. La première est environnementale et consiste à aller plus loin que la vision stricte du crédit carbone, en ne considérant pas les sols comme de simples puits carbone, mais comme un ensemble d’écosystèmes vivants générateurs de biodiversité. La seconde est sociale et économique : il s’agit de créer des leviers utiles, permettant d’accompagner massivement les agriculteurs dans la transition environnementale, et ainsi construire un système de rémunération incitatif. Ce premium environnemental devient ainsi la première mesure quantifiée des co-bénéfices générés via des pratiques agricoles régénératrices et pourra s’apposer sur toute méthodologie de crédits carbone reposant sur la nature (agricole et forestière).
Un premier groupe référent composé d’une trentaine d’agriculteurs et de viticulteurs français a démarré le projet.
Le déploiement à grande échelle est prévu pour 2024.
Yann Laurans, directeur de la biodiversité du WWF, déclare : « Un sol riche en carbone, associé à une biodiversité agricole et à des exploitations rémunérant les paysans, est un capital naturel et une réponse indispensable aux crises de la biodiversité et du climat. Il est donc urgent de se donner les moyens, le plus vite possible, d’inciter à l’amélioration des pratiques agricoles ou à l’encouragement des pratiques favorables.»
Sandrine Sommer, directrice RSE de Moët Hennessy déclare : « Ce dispositif fait écho à notre programme Living Soils Living Together. En effet, ce crédit environnemental va nous permettre de mesurer et d’améliorer la santé des sols et d’accompagner nos partenaires dans la transition de pratiques régénératives en valorisant les efforts réalisés pour préserver la biodiversité et l’ensemble de l’écosystème. Moët Hennessy est heureux de participer à ce projet collectif qui rassemble des acteurs engagés et qui continue de nourrir l’esprit du World Living Soils Forum. »
Eric Vallat, Directeur Général du Groupe Rémy Cointreau déclare : « La pression des enjeux climatiques à venir appelle une vision de rupture en matière agricole. C’est un enjeu existentialiste, mais aussi de responsabilité pour le Groupe vis-à-vis de ses partenaires agricoles de les accompagner dans cette transition afin d’assurer leur pérennité. A l’image d’autres innovations lancées en Open Source par nos marques, nous souhaitons que ce crédit environnemental s’installe et fédère largement et rapidement l’ensemble de la profession. Ce afin de préserver et renforcer la qualité de nos terroirs -et de nos produits- tout en nous assurant que l’héritage transmis aux générations futures leur permette de produire durablement des spiritueux d’exception.»
Adrienne de Malleray, cofondatrice de Genesis déclare : « Dans un contexte où de nombreuses solutions sont en train d’émerger pour financer la biodiversité, notre solution a la vertu d’allier réalisme, durabilité, transition, viabilité économique et protection de l’environnement dans son ensemble. »
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